Les tribunes

Titre Les tribunes
« L’école discrimine-t-elle ? » de Choukri Ben Ayed Agnès van Zanten 

« L’école discrimine-t-elle ? » 
de Choukri Ben Ayed

Agnès van Zanten 

« L’école discrimine-t-elle ? » de Choukri Ben Ayed Agnès van Zanten 

Agnès van Zanten, sociologue, directrice de recherche CNRS au CRIS (Centre de Recherche sur les Inégalités Sociales) et spécialiste des questions d’éducation telles que les choix scolaires, les stratégies parentales, la production des ségrégations et des inégalités d’éducation, préface le nouveau livre de Choukri Ben Ayed, professeur de sociologie à l’Université de Limoges et co-directeur du GRESCO (Groupe de Recherches Sociologiques sur les sociétés Contemporaines – laboratoire commun aux universités de Poitiers et de Limoges), L’école discrimine-t-elle ?, paru aux éditions du Croquant en 2023. Bien que les travaux de Choukri Ben Ayed aient déjà tenté d'aborder le sujet de l'école au sein des familles populaires comme celui des disparités territoriales en matière d'éducation, pour Agnès Van Zanten, ce livre est la pièce manquante à la sociologie de l'éducation pour mieux comprendre la question de la discrimination dans les espaces éducatifs et plus spécifiquement la discrimination fondée soit sur la couleur de la peau, soit sur le pays d'origine des descendants d'immigrés. En introduisant la méthodologie de Choukri Ben Ayed, Agnès Van Zanten fait une première analyse de la pertinence de l'ouvrage et des questions soulevées par l'auteur concernant le rôle des écoles face à la discrimination et leur capacité à construire un espace commun de respect mutuel. Le Groupe de recherche Achac publie, ici, la préface de l’ouvrage. 

Ce nouvel ouvrage de Choukri Ben Ayed vient utilement combler un manque dans la recherche en sociologie de l’éducation. Certes, comme il le souligne lui-même, en étayant son affirmation par une recherche par mots-clés sur le portail Cairn, le nombre de publications portant sur les descendants d’immigrés, en lien ou non avec leur scolarisation, et plus précisément sur la question de la discrimination fondée sur l’origine extranationale ou la couleur de la peau, s’est considérablement accru au cours de la dernière décennie. Ceci grâce à la disponibilité de nouvelles données statistiques, notamment celles collectées dans le cadre des enquêtes Trajectoires et Origines (TeO) de l’INED menées une première fois en 2008-2009, et une seconde fois en 2019-2020, mais aussi à de nouveaux travaux empiriques visant à documenter et analyser ’existence ou l’expérience des discriminations. Cependant, les résultats de ces investigations ne conduisent pas à clore les questionnements à leur sujet, non seulement parce que, comme tous les processus sociaux, les discriminations évoluent dans le temps, varient selon les contextes locaux et peuvent être appréhendées à partir de divers angles théoriques et méthodologiques, mais aussi pour des raisons plus directement liées à la nature de l’objet. 

Choukri Ben Ayed aborde trois de ces raisons de façon stimulante en ouvrant de nouvelles pistes de recherche et d’interprétation. La première tient au fait que, comme l’ontremarqué plusieurs chercheurs, la discrimination a émergé comme objet dans l’espace public via des actions militantes, des recours en justice et, surtout, grâce au développement d’une législation antidiscriminatoire Ses contours ont de ce fait été initialement définis dans les domaines politique et juridique, ce qui pose plusieurs problèmes à son appréhension sous l’angle scientifique. Aux débats idéologiques entourant ses usages dans le champ politique, se superpose en effet le caractère formaliste, peu contextualisé et focalisé sur les résultats et non sur les processus des interprétations juridiques. À quoi il faut encore ajouter le fait que, tout en adoptant une approche universalisante, le droit antidiscriminatoire se focalise sur des cas particuliers. 

Certes, comme l’indiquent ces mêmes chercheurs, un pan important de la recherche sociologique a tenté de s’affranchir de ce mode d’approche, ou de dialoguer de façon critique avec lui, en adoptant une posture de neutralité axiologique et en s’intéressant aux contextes et modalités d’émergence de pratiques ou sentiments de discrimination qui touchent spécifiquement des groupes dominés et non des individus isolés. Beaucoup reste néanmoins encore à faire, particulièrement dans le domaine de l’éducation. 

C’est à quoi s’emploie Choukri Ben Ayed s’appuyant sur les travaux d’autres chercheurs mais aussi sur l’analyse originale d’un ensemble de 63 entretiens avec des personnes de différents âges, correspondant à différentes générations de l’immigration ainsi qu’avec différentes catégories d’acteurs dans le champ de la justice, et dans le corps enseignant. Il insiste à juste titre sur le rôle central de la ségrégation urbaine et scolaire des descendants de l’immigration, notamment de l’immigration nord-africaine sur laquelle se centre son attention, dans la possible émergence des deux phénomènes au travers desquels il définit ce qu’il appelle, avec beaucoup de précaution, des « présomptions sociologiques » de la présence de discriminations. Il analyse finement comment la concentration des membres de ces groupes dans certains quartiers, notamment les quartiers prioritaires de la politique de la ville, et dans les écoles qui en font partie, ainsi que dans certaines classes au sein de ces écoles, si elle peut parfois favoriser un certain bien-être associé à un entre-soi protecteur, contribue globalement à un « déni de citoyenneté », plus ou moins ressenti et affiché selon les personnes. Même si les données et analyses à ce sujet sont encore insuffisantes pour étayer pleinement cette idée, on a de nombreuses raisons de croire que ce contexte affecte de diverses façons la qualité des services et les trajectoires des habitants. Il induit par ailleurs des lectures « ethnicisantes » de la réalité sociale, s’accompagnant souvent de discours portant atteinte à la dignité des descendants de l’immigration qui y font l’objet, de façon récurrente, de stéréotypes dégradants et de « petits rappels d’altérité ». 

Un deuxième type de questionnement autour de la discrimination est celui de l’apport d’approches centrées sur cette notion, plutôt que sur celle d’inégalité, dominante au sein de la sociologie française, plus particulièrement au sein de la sociologie de l’éducation. Des craintes ont été exprimées, parfois de façon polémique, à propos du fait que, se focalisant à la fois sur des dimensions autres que l’appartenance de classe et sur des expériences individuelles, les travaux sur les discriminations ne viennent occulter des divisions et dominations plus structurelles et centrales et, pire encore, ne fassent le jeu d’une vision néolibérale de l’égalité des chances. Ce à quoi d’autres chercheurs opposent l’idée que cette notion permet de légitimer l’étude d’autres types de rapports de pouvoir, notamment en fonction de l’origine nationale et de la « race », mais aussi du genre, du handicap, de l’âge ou de l’apparence physique, ainsi que du « plafond intersectionnel » auquel se heurtent certains groupes sociaux. Ces chercheurs, ou d’autres, soulignent également l’apport de cette notion à l’analyse de pratiques émanant d’organisations publiques ou privées qui désavantagent ou heurtent certains groupes bien que n’étant pas animées d’une intention consciente, ni légitimées au plan idéologique. 

Choukri Ben Ayed ne fait pas tout à fait sienne la première de ces deux propositions en faveur de l’étude des discriminations. Il considère notamment que les approches en termes de « minorités ethniques » ou « raciales » s’appliquent mal au contexte français. Pour lui, du fait de la construction historique et juridique de l’État-nation français, les descendants de l’immigration expriment moins des revendications identitaires collectives qu’ils ne s’élèvent contre la position d’extériorité qui leur est assignée, en témoignant d’une aspiration à être reconnus comme citoyens français à part entière. Sans déclarer directement son adhésion à une analyse de la discrimination institutionnelle, à savoir des normes et des pratiques incorporées dans le fonctionnement ordinaire des institutions dont la neutralité formelle induit néanmoins des effets discriminatoires, son ouvrage épouse plutôt la deuxième proposition. Dans le sillage d’autres travaux, dont les siens, il analyse comment la ségrégation scolaire de descendants de l’immigration cumulant conditions de vie difficiles et échec scolaire, induit des choix organisationnels et des pratiques enseignantes qui peuvent être assimilés à des formes de discrimination. En effet, relevant d’une « adaptation contextuelle », voire de la mise en œuvre d’une « discrimination positive » en matière de notation à l’égard des descendants de l’immigration, tolérés sans être reconnus officiellement par les responsables politiques et administratifs du système éducatif, ces choix et ces pratiques aboutissent à offrir à ces élèves des enseignements et des parcours scolaires peu favorables.

C’ est en creusant cette dernière piste que l’ ouvrage amorce une orientation intéressante autour d’ un troisième questionnement, spécifique au domaine de l’ éducation, à savoir l’ écart qui subsiste entre l’ absence apparente de discrimination objective en matière d’ orientation dont font état des études statistiques et le sentiment qu’ ont les élèves issus de l’ immigration, notamment nord-africaine, d’ avoir fait dans ce cadre l’ objet d’ une discrimination leur ayant fermé l’ accès aux filières et formations qu’ ils convoitaient. 

Les différences à cet égard entre les jeunes des milieux populaires descendants d’immigrés et les autres sont souvent attribuées aux aspirations scolaires plus élevées des premiers que l’on associe à leurs trajectoires biographiques migratoires et à la focalisation sur l’école comme principale voie d’intégration. 

Ce qui est cependant moins souligné, comme le fait l’ ouvrage de Choukri Ben Ayed, en reprenant les résultats d’ autres enquêtes, c’ est que cette ambition plus grande et la déception plus forte qui s’ ensuit quand les aspirations ne sont pas réalisées, se nourrissent également à la fois de l’ « adaptation contextuelle » dont ces jeunes ont bénéficié et de la prudence dont font état ensuite les enseignants concernant leurs chances de succès dans les filières non professionnelles de l’ enseignement secondaire et supérieur. S’arc-boutant contre l’orientation et, à un moindre degré, contre leur affectation dans des « mauvaises classes », les jeunes descendants de l’immigration sont néanmoins beaucoup moins prompts à pointer des formes de discrimination dans le type d’enseignement reçu et dans l’évaluation de leurs performances en raison de leur adhésion à l’idéal méritocratique et démocratique. 

Prenant appui sur des interprétations nuancées, fondées sur l’ examen minutieux de travaux de recherche comme de l’ analyse rapprochée des entretiens qu’ il a lui-même menés, l’ ouvrage de Choukri Ben Ayed éclaire ainsi les deux faces, objective et subjective, des processus ayant potentiellement des effets discriminatoires auxquels sont davantage exposés les descendants de l’ immigration : aux inégalités plus fortes qu’ ils sont susceptibles de subir concernant leur formation et leur circulation dans le système d’ enseignement et au-delà s’ ajoutent souvent des atteintes à leur dignité dans les discours les concernant ou les interactions face-à-face. Bien que l’auteur ne reprenne pas totalement à son compte les concepts et analyses de Nancy Fraser, il pointe et démontre les injustices en termes de redistribution comme de reconnaissance que subissent les membres de ce groupe social, auxquelles il faudrait ajouter celles en termes de représentation dans les sphères de pouvoir. L’ouvrage propose, dans cette optique, une réflexion sur les discriminations qui, au lieu de les opposer aux inégalités, y voit un prolongement. En insistant également sur l’intérêt de penser les discriminations au regard du désir de reconnaissance des descendants de l’immigration et des manquements au droit global à l’éducation, il ébauche aussi une approche « universaliste » de cette notion qui, bien qu’ouverte à la discussion, mérite toute notre attention. 

 

Table des matières

 

Première partie. Quelle sociologie des relations entre l’école et les descendants de l’immigration nord-africaine ? p.25

 

Chapitre 1. Les élèves descendants de l’immigration nord-africaine : un statut d’extériorité dans l’école républicaine p.27

I. Les descendants de l’immigration nord-africaine : entre immigrés et prolétaires 

II. L’école et l’immigration : la non-centralité d’un objet en sociologie de l’éducation 

III. La difficulté à désigner les élèves descendants de l’immigration nord-africaine

IV. La tentation du comparatisme anglo-saxon 

V. Les élèves descendants de l’immigration nord-africaine en France présentent-ils des homologies avec les minorités ethniques aux États-Unis ?

 

Chapitre 2. Les descendants de l’immigration nord-africaine appréhendés essentiellement à travers le prisme de l’échec scolaire p.57

I. Déconstruire les tests d’intelligence comme outils de domination sociale

II. Ce que l’école fait aux descendants de l’immigration nord-africaine et ce que les descendants de l’immigration nord-africaine font à l’école

III. Un statut infériorisé des élèves issus de l’immigration dans les travaux de recherche 

IV. Les ambivalences de la sociologie des rapports entre école et immigration

 

Chapitre 3. L’émergence tâtonnante et nébuleuse de l’objet discriminations scolaires en France p.75

I. Des transformations profondes au sein de la société française et du champ académique 

II. L’ethnicisation de l’espace scolaire : le terreau des discriminations scolaires ? 

III. Les élèves « étrangers » à l’école : une catégorie repoussoir dans l’espace scolaire

IV. La banalisation du vocable d’élèves « maghrébins » 

V. Peut-on raisonner en termes de racisme à l’école ?

VI. Le paradigme des inégalités scolaires : un objet écran à celui des discriminations scolaires ? 

 

Chapitre 4. Une dissonance entre approches subjectivistes et objectivistes des discriminations scolaires p.97

I. Les déclarations massives et spontanées relatives aux discriminations scolaires dans les quartiers populaires

II. Comment distinguer un effet de ségrégation et un effet de discrimination ? 

III. Un sentiment d’injustice ou de discriminations scolaires majoritaire ou minoritaire parmi les descendants de l’immigration nord-africaine ? 

IV. La non-identification des discriminations scolaires à une échelle macro-sociologique 

 

Deuxième partie. De quoi la discrimination est-elle le nom ? 

Chapitre 5. Quel statut de la discrimination dans les sciences sociales et dans le champ éducatif en France ? p.119

I – Quels apports de la notion de discrimination en sciences sociales ? 

II – Tensions et controverses autour de la notion de race 

III. Comment articuler discriminations, racisme et inégalités ?

IV. Penser les relations entre sociologie et droit de la non-discrimination 

 

Chapitre 6. En quoi la discrimination scolaire n’est pas une discrimination comme les autres p.147

I. Les discriminations au cœur des contradictions entre principe d’égalité et réalité des inégalités ? 

II. Comment les inégalités scolaires se sont imposées comme un paradigme central 

III. Les fausses évidences des inégalités scolaires ou les faux semblants de la méritocratie scolaire 

IV. La puissance incontestable du paradigme des inégalités scolaires 

V. Relire les inégalités scolaires au prisme du droit de la non-discrimination 

 

Chapitre 7. Propositions pour une conceptualisation des discriminations scolaires p.169

I. Les risques d’un usage superficiel du droit de la non-discrimination 

II. Le droit de l’éducation : un angle mort de la sociologie des discriminations scolaires 

III. La construction de normes juridiques européennes et internationales en matière de droit de la non-discrimination 

Obligations faites aux États de prendre des dispositions

IV. La discrimination scolaire au prisme des avis de la Halde et du Défenseur des droits

V. Pour une définition et une conceptualisation des discriminations scolaires

 

Troisième partie. Les immigrés et les descendants de l’immigration nord-africaine, le racisme, les ségrégations et la discrimination scolaire

Chapitre 8. Un groupe social hétérogène p.209

I. Les orientations théoriques de l’enquête biographique

II. L’insaisissable cohérence des descendants de l’immigration nord-africaine

III. Identités hybrides et transterritorialité 

IV. La tyrannie de l’injonction identitaire et l’expérience de la ségrégation urbaine

V. La constitution différenciée d’un ethos de classe 

VI. Le maillage brisé de l’éducation populaire a laissé place à l’anomie dans les quartiers populaires 

VII. Les conditions d’habitat indignes dans les quartiers populaires 

VIII. Une discrimination multidimensionnelle 

 

Chapitre 9. Comprendre le rapport entre les descendants de l’immigration nord-africaine et l’école à l’aune du « modèle » républicain d’intégration p.253

I. Du « déni de francité » au déni de citoyenneté

II. L’engagement scolaire et la valeur symbolique de l’institution scolaire

III. Les descendants de l’immigration nord-africaine à l’épreuve des contradictions du « modèle » républicain d’intégration

IV. Les rapports différenciés à la religion et aux traditions ou la déconstruction d’une vision communautaire des descendants de l’immigration nord-africaine

V. Le port et le non-port du voile par choix et la critique de l’islam dans les quartiers 

VI. Des combats pour l’émancipation

VII. La mise à distance de la tradition : un travail du quotidien 

VIII. Une éducation libérale et ouverte marquée par des points de vigilance 

 

Chapitre 10. Dits et non-dits de l’expérience du racisme et de la discrimination dans l’espace scolaire p.289

I. La mise à distance du racisme et de la discrimination scolaire

II. Les vexations banalisées ou les petits rappels d’altérité

III. La dilution de la discrimination dans la ségrégation scolaire : une vision nihiliste

IV. Des expériences du racisme et de la discrimination scolaires individuelles et collectives 

V. Le sort d’Amira sera d’être femme de ménage : les mots qui blessent 

VI. Lorsque la ségrégation scolaire engendre du harcèlement scolaire 

 

Chapitre 11. Lorsque les élèves parlent du racisme et des discriminations à l’école p.329

I. La discrimination scolaire n’est pas une catégorie de pensée spontanée chez les élèves 

II. Légitimité de présence, processus d’auto et d’hétéro-identification et place de la religion 

III. L’épreuve de l’enseignement privé

IV. Le poids des stéréotypes et des préjugés 

V. Quid de l’enseignement public ? 

VI. Le vécu de la ségrégation intra-établissement

VII. Des sentiments d’injustice et de stigmatisation multidimensionnels et très prononcés

 

Chapitre 12. Les enseignants, la ségrégation et la discrimination scolaire : un point aveugle p. 361

I. Didactiser la question de l’identité et l’altérité avec les élèves : un exercice pédagogique à haut risque 

II. Une ethnicisation de l’espace scolaire… mais bienveillante 

III. Une pédagogie non color-blindness et anti-discriminatoire 

IV. L’externalisation du racisme et des discriminations scolaires

V. La République ne répond pas bien à l’exigence d’égalité scolaire 

VI. L’ethnicisation de la relation pédagogique : un produit de la discrimination scolaire ? 

VII. Lorsque la lutte contre les discriminations scolaires conduit à un porte-à-faux avec l’institution scolaire

 

Conclusion p.397

Comment des mécanismes discriminatoires se produisent-ils au sein de l’école ?

À quelles conditions l’orientation est-elle constitutive de discriminations scolaires ? 

Ségrégations et discriminations 

Les liens complexes entre rupture d’égalité, discriminations et inégalités de trajectoires scolaires 

Le chaînon manquant du droit de la non-discrimination : la discrimination territoriale 408

Le droit à l’éducation est un droit universel