Expositions

Sport et Diversités en France (1896-2016)

Faire l’histoire du sport en France, d’un siècle à l’autre, des Jeux olympiques de 1896 à Athènes aux grandes compétitions internationales de 2016, en soulignant l’apport des diversités des quatre coins du monde, est un défi à plus d’un titre. Dès les premières compétitions internationales, la France s’arme comme une grande nation sportive grâce à la participation de sportives et sportifs aux parcours souvent extraordinaires. De l’athlète franco-grec Pierre-Alexandre Tuffèri au Franco-Haïtien Constantin Henriquez de Zubiera, premier médaillé d’or afro-caribéen, en passant par le rugbyman Allan Henry Muhr né aux États-Unis ou au premier étranger en équipe nationale de football, le Franco-Belge Maurice Vendendriessche, ces athlètes ont écrit les premières pages d’un récit qui fait de la France une nation par essence plurielle. Les apports des migrations successives et l’omniprésence des athlètes originaires des colonies — en provenance des Caraïbes, du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne — marqueront les différentes générations et les grandes équipes nationales, mais aussi moult exploits individuels et collectifs.

C’est cette histoire encore méconnue que propose cette exposition Sport & diversités en France (1896-2016). L’histoire du football a été marquée par des joueurs emblématiques issus des grandes vagues coloniales ou migratoires, Raoul Diagne, Raymond Kopa, Michel Platini, Zinédine Zidane… celle de la boxe tout autant, avec Battling Siki ou Marcel Cerdan. L’athlétisme s’arme, génération après génération, de Boughéra El Ouafi à Alain Mimoun, jusqu’à la génération actuelle de sprinteurs et sprinteuses telle Christine Arron, comme l’un des creusets français de nos identités collectives. En lien avec la série de films Champions de France, cette histoire fait partie du grand récit national du sport et s’inscrit, tout simplement, dans l’histoire.

Certains noms traversent les décennies et sont synonymes de moments de grâce: Yannick Noah en 1983, Marie-José Pérec en 1996, Alfred Nakache en 1946, Tony Parker en 2013, Abdelatif Benazzi en 1995, Jean Stablewski en 1962, Jackson Richardson en 1995 et 2001, François Trinh-Duc en 2011, Teddy Riner en 2012, Aya Cissoko en 2006, Abdel-Kader Zaaf en 1950, mais aussi les équipes féminines de basket en 2012 ou celle de handball en 2003, sans oublier les Français de l’Euro 84. Ceux sont aussi tous ceux qui viennent en France pour avoir le «droit» de concourir, tels Major Taylor ou Panama Al Brown, qui construisent ce récit, l’inscrivant dans l’histoire. Hommes et femmes dans le siècle, ils se sont engagés, ont fait équipe, et se sont battus pour eux-mêmes et faire de la France une grande nation sportive, riche de ses diversités et de la multiplicité des récits de ceux qui défendaient ses couleurs. Autant de couleurs qui, un soir de juillet 1998, ont fait des rues de France le reflet de la nation. Un moment unique, éphémère, que seul le sport peut offrir.


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