Sûre de sa mission civilisatrice et désireuse de construire un empire puissant, susceptible de rivaliser avec celui des Anglais, la France entreprend dès 1830 de conquérir l’Algérie. Les soldats, les ingénieurs puis les colons agriculteurs s’emparent du territoire. Tout est légitimé par une certaine idée du progrès et par la nécessité d’une « Algérie française ». Sous l’égide de l’Agence générale des colonies, créée en 1919, la colonisation est aussi affaire d’image et de propagande. Malgré les voix discordantes, la politique coloniale s’affiche républicaine et humaniste. Elle atteint son apogée lors de l’Exposition coloniale de 1931. Défendant l’idée d’une hiérarchie entre les « races », les tenants de l’empire vont bientôt devoir affronter les soulèvements de ceux qu’ils ont « éduqués » pendant un peu plus d’un siècle.
Plus de mille ans avant la guerre contre les Américains, les Vietnamiens ont toujours dû se battre pour leur indépendance. Le premier volet traite de la montée de Ho Chi Minh jusqu’à la victoire de Diên Biên Phu contre les français. En fil conducteur, le témoignage du général Giap, un des derniers pères de la révolution vietnamienne, souvent critique mais toujours loyal vis-à-vis du régime totalitaire qui s’instaura au Viêtnam après 1954, est resté jusqu’il y a peu numéro 3 du régime vietnamien. Le second volet retrace les 15 années de guerre entre le Nord et le Sud et contre les Américains. Conflit meurtrier, il amputera le Vietnam de 10% de sa population. À travers son Histoire, c’est sur l’évolution récente du Viêtnam que les auteurs se proposent de revenir.
A la suite du décès de sa mère, le réalisateur retourne dans son pays, au Tchad. Il en profite pour faire des repérages pour son prochain film. Très vite, il se trouve confronté à une réalité incontournable : salles de cinéma détruites, absence de toute structure de production ou de diffusion.
Retour au pays natal. En renouant avec ses origines maliennes, Sissako livre un beau film consacré à la force du lien, malgré l’exil. Ses errances dans les ruelles du village de Sokolo sont le début d’une réflexion sur la relation jamais apaisée entre l’Afrique et l’Europe. Ponctué par des citations des textes d’Aimé Césaire, La Vie sur Terre saisit dans une attention extrême la vie quotidienne du village dans lequel Sissako se fond dès son arrivée en quittant ses vêtements d’Européen et en enfourchant un vélo. C’est d’ailleurs ainsi qu’il croisera le chemin de Nana, personnage féminin par qui la fiction s’introduit et avec qui il nouera une relation très singulière.
Dans l’Indochine des années trente, Eliane Devries dirige avec son père Emile une plantation d’arbres à caoutchouc. Elle a adopté Camille, une princesse annamite orpheline. Toutes les deux ne vont pas tarder à tomber amoureuses de Jean-Baptiste, un jeune officier de la marine. Au même moment, sur fond de nationalisme ambiant, sont perpétrés les premiers attentats contre les Français…
A la douceur de la vie coloniale s’opposent la misère rurale et la soumission forcée des « Annamites ». Mais la révolte gronde contre l’occupant français comme le montre ce premier volet. Elle s’organise dans la jungle autour du Viêt-Minh. Après Hiroshima, le Viêt-Minh prend le pouvoir et Hô Chi Minh proclame l’indépendance. Comment la France va-t-elle réagir ? Ni de Gaulle, ni ses successeurs ne comprendront que pour tous les Vietnamiens l’indépendance est un fait irréversible. Tout un peuple se mobilisera pour résister. De la plaine des Joncs à la Haute-Région tonkinoise, la résistance s’organise, c’est ce que montre le second volet. Sur le terrain, le corps expéditionnaire français découvre l’adversaire avec fascination. 1950 : la guerre d’Indochine s’inscrit dans la guerre froide. C’est l’heure des grandes batailles, couronnées par la tragédie de Dien Bien Phù. Sur la fameuse « cuvette », deux anciens combattants, un français et un vietnamien, évoquent l’horreur des combats.
Histoire d’un convoi humanitaire occidental et ses ratés, où Ferreri se moque, par la caricature, de l’arrogance du Blanc et de son discours humanitaire. Après la critique du colonialisme, c’est la critique de l’humanitaire et de la bonne conscience occidentale.
Lucien Cordier, unique policier d’une petite bourgade africaine, est un être faible. Sa femme le trompe, les proxénètes le provoquent ouvertement, le représentant de l’ordre est la risée du village. Rabroué par son supérieur, Lucien entre dans une folie meurtrière.