Les tribunes

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Maravillas de Mali : une histoire unique par Pascal Blanchard

Maravillas de Mali : une histoire unique

par Pascal Blanchard

Maravillas de Mali : une histoire unique par Pascal Blanchard

Pascal Blanchard est historien, membre du Laboratoire Communication et Politique du CNRS et co-directeur du Groupe de recherche Achac. Spécialiste de l’histoire coloniale et des décolonisations, il vient de publier (avec Sandrine Lemaire et Nicolas Bancel) Décolonisations françaises. La chute d’une Empire aux Éditions de la Martinière et a co-écrit la série de films documentaires pour France 2 (diffusé en octobre 2020) Décolonisations. Du sang et des larmes. Il s’est engagé (il y a déjà près de 18 ans !) aux côtés de Richard Minier pour l’écriture de ce film Africa Mia (qui sort en salle le 16 septembre 2020) sur l’histoire de ce groupe mythique Las Maravillas de Mali qui a fait danser toute l’Afrique aux lendemains des indépendances. À côté du film, il a également collaboré à l’exposition qui a été présentée à Arles (aux Rencontres de la photographie) et qui sera présentée à Paris mi-septembre. Hier soir, mardi 8 septembre, a eu lieu l’avant-première à Paris du film. Succès incroyable pour cette histoire hors du commun.

C’est une histoire qui commence en pleine Guerre froide, en 1964, quand dix musiciens maliens débarquent dans la Havane de Castro pour y étudier la musique. En brassant les sonorités, ils vont devenir le premier groupe afro-cubain de l’histoire : Les Maravillas de Mali (le nom du groupe est un hommage à un groupe cubain Las Maravillas de Florida). 35 ans plus tard, entre Bamako et la Havane, l’histoire du film commence lors d’une rencontre avec un des membres du groupe, Dramane Coulibaly, autour d’un verre à l’hôtel de l’Amitié (l’un des rares immeubles de Bamako construit en 1970) après un set d’un « orchestre de bar » dans le plus pur style cubain. Improbable rencontre. C’est à la suite de cette rencontre que nous partons à la recherche des traces et des autres musiciens du groupe, avec le projet fou de reformer ce groupe de légende ! Il faudra 18 ans pour y parvenir et voir le film Africa Mia sortir sur les écrans. Retour sur cette histoire incroyable.

En 1964, dix jeunes musiciens originaires du Mali sont invités par le gouvernement cubain à suivre une formation musicale à La Havane. Ils prennent l’avion, et après une escale d’une semaine à Prague, ils arrivent à la Havane. C’est le temps des amitiés « communistes » postcoloniales entre l’Afrique des indépendances et le Cuba révolutionnaire de Fidel Castro et du Che. Pendant sept ans, en pleine Guerre froide, ces jeunes musiciens vont étudier la musique à Cuba, et créer leur groupe, le seul à l’époque à chanter en espagnol, en bambara et en français. Pour les Cubains, l'arrivée de ces jeunes Maliens est à la fois teinté d'exotisme comme le souligne le flûtiste Dramane Coulibaly quand il nous raconte qu'on les considérait au départ comme « des sauvages vivants dans les arbres » et d'admiration en tant que symbole de leurs origines métissées.

Ils s’installent rapidement dans une villa arts déco du quartier Siboney, aux frais de Castro : « On n’a pas perdu notre temps, les études étaient là, les distractions aussi. A 21 ans, le cœur chante beaucoup. Car à Cuba il y a trois choses : la musique, la femme et la boisson », se rappelle des années plus tard Dramane Coulibaly. Un an après leur arrivée, le 22 septembre 1965, le groupe fait sa première apparition sur scène à l’ambassade de la République de Guinée à La Havane, pour célébrer le cinquième anniversaire de l’indépendance du Mali. L’histoire démarre…

Les musiciens vont ensuite enregistrer un des plus grands tubes de cette période révolutionnaire. En 1967, après de nombreuses émissions de radio à Cuba, ils se lancent dans une incroyable tournée dans la Caraïbe, passant des universités aux salles de bal, des usines aux plantations. Fin 1967, ils reviennent au Mali pour quelques vacances… mais très politiques. Ils vont jouer à la présidence de Modibo Keita pour l’anniversaire de l’indépendance du Mali (on retrouvera les images d’archives dans le film). Ils sont alors des stars nationales. Leur son commence à se diffuser au Mali et dans toute l’Afrique de l’Ouest. À la fin du séjour malien, seuls sept des dix Maliens repartent à Cuba, les autres ayant perdu leur bourse d’étude. Pour les autres l’aventure continue, malgré le coup d’État en 1968 au Mali qui renverse Modibo Keita et la situation politique à Cuba dès plus tendue.

Pour le groupe, l’amitié internationaliste se prolonge à Cuba, et ils sont les vedettes de la Semaine de solidarité avec les peuples d’Afrique, pour laquelle ils composent des cha-cha-cha et des boléros, dont le célèbre Africa Mia et un très politique Lumumba, à la gloire du leader congolais tué par la CIA et Mobutu. L’année suivante, en 1970, ils enregistrent leur album mythique dans les studios Egrem de la Havane. Les douze titres principalement composés par Boncana Maïga seront ensuite diffusés dans tous les pays du bloc de l’Est comme emblème de l’Afrique alliée du Bloc de l’Est. Dans le même temps, le 45-tours Chez Fatimata — l’histoire (vraie ou fausse ?) d’une hôtesse de l’air de la compagnie aérienne Sabena — devient le tube de l’année en Afrique. Mais le grand écart avec le nouveau régime malien devient intenable…

En 1973, l’histoire à Cuba prend fin. Ils sont rappelés par le nouveau régime au pays. C’est la désillusion lors du retour où ils sont livrés à eux-mêmes pendant de longs mois. On les mutera ensuite dans des postes de la fonction publique de seconde zone… mais le groupe reste soudé et fera même un concert désormais mythique au palais omnisports de Bamako. À la suite de cette période de purgatoire, le Maestro et boss du groupe, Boncana Maïga, décide de s’exiler en Côte d’Ivoire pour continuer à faire de la musique librement.  

Il exhorte alors ses amis à venir avec lui à Abidjan pour continuer l’aventure des Maravillas. Mais, ils préféreront rester au Mali. Boncana Maïga, lui, enseignera pendant vingt ans au conservatoire et dirigera l’orchestre de la radio-télévision nationale, continuant sa carrière de musicien à la célébrité reconnue. Quelques temps après le départ de leur leader, le groupe est toujours en place et répète irrégulièrement à l’Institut national des arts (INA). Mais la crise s’installe, leurs chansons sont interdites, ils ne font plus que quelques concerts au Sénégal et en Guinée, mais la fin est proche. La bascule a lieu lorsque l’État malien leur impose un nouveau chef d’orchestre… et oblige le groupe à prendre le nom de Badema National. C’est la fin du récit musical… Le groupe éclate. Certains se détachent de la musique, un autre fonde la fédération malienne de jeu d’échecs, un autre repart à Cuba grâce à une bourse, et d’autres deviennent professeurs de musique à l’INA.

C’est fin 1999, deux décennies plus tard, que le réalisateur Richard Minier, mon ami et producteur de musique français en voyage au Mali (je venais avec le Groupe de recherche Achac d’y présenter une exposition sur les tirailleurs sénégalais), découvre cette histoire. À son retour, nous en parlons et nous commençons à imaginer l’enquête qu’il va falloir entreprendre pour écrire cette histoire. Celle d’un groupe brassant les influences cubaines et les sons traditionnels maliens, avec un Rendez-vous chez Fatimata qui n’a pas seulement fait danser toute l’Afrique mais marque aussi profondément l’histoire de musique africaine et cubaine. Le groupe s’affirme clairement comme l’ancêtre de la « World Music ». À cet instant-là, personne ne pense que cela va prendre 20 ans pour voir le film se faire après le premier voyage…

Année après année, les archives émergent, les témoins et musiciens du groupe sont retrouvés. À chaque fois, Richard Minier filme. Il interroge. Il repart en Afrique, mais aussi à Cuba. Il retrouve Bah Tapo et Aliou Traoré, deux autres membres survivants du groupe original. Ceux-ci lui parlent de leur chef d’orchestre de l’époque, un certain Boncana Maïga dit le « Maestro » qui avait commencé sa carrière musicale à Gao au Mali au sein de son tout premier groupe Le Negro Band. En 2004, ils sont enfin réunis de nouveau à l’hôtel de l’Amitié. Boncana Maïga est alors une star et il est le producteur de la compagnie Maestro Sound, il a produit aussi de nombreux artistes comme Alpha Blondy et a fondé le mythique groupe Africando. Leurs destins sont multiples et divers, certains membres du groupe sont morts, d’autres vivent chichement. Tous ont la nostalgie du passé et de Cuba. 

Toutes ces recherches et aventures culminent en 2016 lorsque Boncana Maïga repart une ultime fois à Cuba, avec l’équipe du film. Il va réenregistrer ses tubes dans le même studio mythique Egrem qu’à l’époque. Parallèlement à cet ultime retour à la Havane, a lieu l’enregistrement à Bamako d’une nouvelle version de Rendez-vous Chez Fatimata avec le chanteur guinéen Mory Kanté, une autre figure mythique de la musique africaine.

L’histoire émerge à chaque rencontre, ce que confirment les archives et les films d’époque retrouvés, comme les bandes sonores. On apprend qu’ils ne se connaissaient pas entre eux avant de partir à Cuba. Si la musique qu’ils produisent pendant leur séjour prend bien sa source en Afrique, l’éducation musicale reçue à la Havane, au Conservatoire Alejandro Garcia Gaturla, a aussi permis d’offrir un son unique pour l’époque. À leur stupéfaction, le groupe est reconnu comme le seul groupe africain à pouvoir se mesurer aux grands maîtres de la musique cubaine de l’époque comme le fameux groupe La Orquesta Aragon… Incroyable destin, alors que le groupe ne va jamais jouer sur le continent européen. Tout cela se découvre avec le temps… 

À la fin, toute cette matière et ce récit vont permettre de bâtir un film exceptionnelle, de proposer une exposition à Arles (qui sera présente à Paris au mois de septembre-octobre 2020 à la Feel Good Gallery dans le 4e à Paris), d’un album produit chez Universal Music (avec Mory Kanté, Inna Modja ou Roldan Gonzalez), puis d’un second qui sort ce mois-ci chez Decca Records en vinyle et d’un concert exceptionnel à la Philharmonie de Paris après une tournée dans de nombreuses villes aux quatre coins du monde, dont Lisbonne, Rabat, Marciac, Bamako, Lausanne, Norwich, Londres, Berlin, Sines, Elorrio et Bilbao et bien sûr La Havane.

Petite et grande histoire se côtoient dans ce récit hors normes pour redonner vie au Mali des années 1960-1970. Un temps où l’Afrique était une des terres d’élection de ces conflits entre l’Est et l’Ouest, et aussi une terre de création pour le métissage des cultures et des idées. Une époque où les utopies croisaient les solidarités internationales, une décennie où ceux qui avaient lutter « contre l’oppression coloniale » ou pour la « victoire du communisme mondial » arrivaient aux commandes des nouveaux états. Un temps qui n’est plus, un temps qui nous semble désuet et un peu kitch, mais une époque où commence à s’écrire ce qui fait notre culture actuelle, la mondialisation d’aujourd’hui, le métissage des cultures. C’est l’antichambre du présent. 

Un temps politique fascinant aussi où l’Afrique prenait en main son destin ; où Cuba faisait trembler l’Amérique ; où Hô Chi Minh venait en Afrique et où l’Afrique découvrait le « paradis soviétique » ; où les sonorités et les images faisaient entrer ce continent dans la world culture ; où les syncrétismes les plus étonnants donnaient à entendre un son qui, encore aujourd’hui, parle à nos émotions. C’est le temps des échanges entre les « pays frères » ; un temps où les pays dit Non-Alignés rêvaient d’une Troisième voie qu’ils ne trouveront jamais, d’un « socialisme à visage humain », d’une autre destinée entre les deux blocs… 

Ce groupe est donc le fruit des enjeux politiques du temps, un enfant du métissage des cultures et des langues, de la politique et de la solidarité internationale, un pionnier du style « afro cubain » à travers l’histoire de cette incroyable odyssée entre Bamako et La Havane à l’heure où l’Amérique ne rêve que d’abattre le petit frère cubain et de faire rendre gorge à Moscou. Après avoir fait dansé Fidel Castro et Che Guevara — à voir dans le film —, cette sonorité unique va s’imposer dans les bals populaires de toute l’Afrique de l’Ouest, va résonner sur les radios du moindre taxi brousse, va s’affirmer dans les maquis au cœur de la nuit des grandes capitales du continent. Lorsque j’en parle à mon ami Malick Diawara du Point-Afrique, il me répond : « On a tous dansé sur les Maravillas, nous et nos parents. » C’est le son d’une époque… mais aussi les crispations politiques de l’époque et de la naissance du Mali indépendant (ex-Soudan français).

Cette naissance du Mali post-indépendances est inséparable de son premier président, Modibo Keita, un des leaders africains des années 1960 et un des animateurs majeurs du mouvement des non-alignés et du Tiers-Monde. Jean Lacouture le présente comme une « statue vivante de l'Afrique ». Autoritaire, militant de la première heure, un des meilleurs orateurs de sa génération, idéologue, il reste le père de la nation malienne. Cet ancien instituteur est né à Bamako en pleine Première Guerre mondiale (1915), et il est un militant anticolonialiste de la première heure (1937), mais aussi un acteur politique de la IVe République française. En effet, il a été élu à l’Assemblée territoriale, puis à celle de l’Union française (1953), avant de devenir le maire de Bamako puis un député français, devenant même vice-président de l’Assemblée nationale française et deux fois ministre en France. Cette histoire est aussi un peu celle de la France… et les paroles de plusieurs morceaux sont en langue française.

À peine élu président de la jeune république du Mali, Modibo Keita s’engage au sein de l’OUA pour promouvoir ses idées du Panafricanisme. Dès 1961, lors de la conférence de Belgrade, aux côtés des présidents yougoslave Tito, de l’Égyptien Nasser, du Ghanéen Nkrumah et des autres dirigeants du Tiers-Monde, il déclare : « Je dois confesser que je préfère l'expression non-alignés à celle de non-engagés. » Au début de sa présidence, Modibo Keita bénéficie du soutien populaire en tant qu’héros des indépendances, leader politique auréolé de sa carrière sous la IVe République en France. En 1963, signe de son alignement de plus en plus prononcé avec le Bloc de l’Est, il reçoit le prix Lénine international pour ses actions. La période afro-marxiste commence au Mali, et s’affirme de plus en plus fermement avec la réélection de Modibo Keita en 1964. Le régime se durcit, réprime l’opposition et fait taire les critiques. C’est le temps du parti unique et de la nuit rouge.

À cette époque, tous les grands leaders « progressistes » faisaient alors le « voyage à Bamako » (comme à la Havane) : le militant de l’ANC Nelson Mandela de l’Afrique du Sud, Ahmed Ben Bella et Abdel Aziz Bouteflika de l’Algérie nouvellement indépendante, Gamal Abdel Nasser l’Égyptien, Antoine Gizenga du Congo ex-belge, Hô Chi Minh du Vietnam, Tito de la Yougoslavie, Chou En-lai de la Chine, et aussi, les dirigeants de la Swapo de Namibie, les leaders des luttes anti-portugaise d'Angola, du Mozambique, du Cap Vert ou de la Guinée-Bissau. Tout cela finira mal…

C’est dans ce contexte que les dix jeunes étudiants ont été envoyés à Cuba en 1964 pour devenir le symbole de l’amitié entre les deux pays. Au même moment, toute l’Afrique chantait le leader panafricain Modibo Keita et sa révolution malienne. Les Congolais vont même lui dédier une chanson mythique : Matanga Ya Modibo. Celle-ci va résonner dans toute l’Afrique après son enregistrement par l’African Jazz de Kalle. Musique et politique faisaient alors bon ménage, c’est même une passion omniprésente. Les Maliens, qui n’en peuvent plus du « socialisme réel » et de la dictature, depuis l’instauration du parti unique (USRDA) et avec la création en mars 1966 du Comité National de Défense de la Révolution, attendent désormais la fin de l’expérience communiste. L’année suivante, la violence politique est de nouveau partout, la lutte contre les Touaregs omniprésente, la rupture avec la France est croissante.  

La politique de Modibo Keita se solde par un échec total huit ans après son arrivée au pouvoir, même si le bilan est « positif » en matière culturelle. En 1968, un coup d’État militaire (largement soutenu par Paris) renverse le dictateur. Modibo Keita est interné. Il disparaîtra dans des conditions mystérieuses, en 1977, sans doute empoisonné. Moussa Traoré, ancien militaire, l’a remplacé et devient le nouveau président-dictateur du Mali. Il va établir une dictature pro-occidentale et violemment anticommuniste, développant un culte de la personnalité. C’est dans ce contexte, trois ans après la chute de Modibo Keita, qu’en 1973 le groupe Las Maravillas de Mali est « rappeler » au pays. Le groupe était devenu un symbole, une icône de l’ancien pouvoir de Modibo Keita qui était resté — malgré tout — populaire au sein de la population trois après le coup d’État. Il fallait effacer toutes les traces du passé.

Aujourd’hui, cette histoire nous raconte une autre histoire du Mali, derrière la crise qui traverse désormais le pays depuis les attentats qui ont touché Bamako en novembre 2015. Ce grand pays, dont les liens entre le Sud et le Nord ont toujours été complexes au regard des populations qui y vivent, et qui a connu depuis les indépendances des périodes de crises politiques majeures que cela soit sous Modibo Keita (1960-1968) et sous Moussa Traoré (1968-1991), à l’exception de la présidence d’Alpha Oumar Konaré (1992-2002), sans oublier la dernière décennie (2003-2013) marquée par les années ATT (Amadou Toumani Touré) ou le nouveau coup d’État en 2020, est en quête permanente de stabilité politique avec, en toile de fond désormais, la double guerre : contre le djihadisme et celle qui oppose depuis des décennies le Sud aux Touaregs pour un état azawadien… De fait, ce groupe est le symbole du pays, il a pourtant connu le purgatoire politique au nom même de ce symbole. Dramane Coulibaly en garde un immense regret : « Quand je parle de cette époque, ça me fait mal au cœur, nous avons mis le Mali devant tous les pays du monde, et nous nous sommes retrouvés traités comme des moins-que-rien. Un véritable sabotage ! » Pour autant, leur destin hors normes est devenu récit avec ce film Africa Mia. Ils font désormais partie de l’Histoire avec un grand H. Celle de la musique, mais aussi celle de ces indépendances dont nous commémorons cette année le 60e anniversaire…

Et pour ceux qui ont loupé l’avant-première d’hier soir, on vous donne rendez-vous à Montreuil — la ville franco-malienne par excellence — le 19 septembre à 18h45 au cinéma Le Méliès (résa Info@new-story.eu) ou le 14 septembre au MK2 Beaubourg à 20h00 (résa Info@new-story.eu).