Le 2 avril 1928, naissent à Paris Lucien Ginzburg et sa sœur jumelle, Liliane. Leurs parents se sont installés à Paris en 1919 après avoir fui la Russie. Son père, musicien et peintre, joue du jazz. Lucien commence le piano, et fait la rencontre de Fréhel en 1938. En 1945, il rentre à l’école des Beaux-arts de Paris, il veut devenir peintre. Pour gagner sa vie, il joue du piano dans les bars, découvre le jazz et compose, en 1954, six chansons qu’il dépose à la Sacem. En 1958, il arrête la peinture et devient Serge Gainsbourg.
Il signe, en 1958, chez Philips son premier disque Du chant à la une ! où figure sa célèbre chanson Le poinçonneur des Lilas, album honoré du grand prix de l’Académie Charles-Cros et encensé par Boris Vian dans Le Canard enchaîné. Son deuxième album ne marche pas et il écrit alors pour d’autres, comme Juliette Gréco. En 1959, il signe sa première musique de film pour L’eau à la bouche. En 1961, sort son troisième album, L’étonnant Serge Gainsbourg. Il passe à L’Olympia, invité de Jacques Brel, puis de Juliette Gréco. C’est en 1963 que Serge Gainsbourg enregistre, à Londres, La Javanaise. Les albums se suivent jusqu’à la rencontre avec France Gall, jeune chanteuse de 16 ans, pour qui il écrit Les Sucettes — cette chanson le fait entrer au hit-parade. En 1965, leur Poupée de cire, poupée de son remporte le prix Eurovision de la chanson. Dans les années 1960-1970, il tourne beaucoup pour le cinéma et la télévision (dans, par exemple, Ce sacré grand-père ou Le Pacha). Son idylle avec Brigitte Bardot donne lieu à de nombreuses collaborations, dont Je t’aime… moi non plus qui fait scandale. La même année, il rencontre Jane Birkin, jeune comédienne anglaise qui commence à enregistrer des titres qu’il a composés.
En 1972, il collabore pour la première fois avec Jacques Dutronc et, durant les années qui suivent, il multiplie provocations et chansons de génie. En 1979, Aux armes et cætera fait scandale en même temps qu’un énorme succès. En 1984, il enregistre à New York un disque à l’accent funk Love on the beat, plus grosse vente de sa carrière. En 1990, Serge Gainsbourg écrit tout un album pour Vanessa Paradis, puis il signe son dernier album pour Jane Birkin, Amours des feintes. En mars 1991, il disparaît après trente-trois ans d’une carrière prolifique.
Livre : Frank Tony, Serge Gainsbourg, Seuil, 2009.
Film : Sfar Joann, Gainsbourg, vie héroïque, One World Films, 2010.
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