Salvador Felipe Jacinto Dalí y Doménech est né le 11 mai 1904 en Catalogne. Au début des années 1920, il rentre à l’école des Beaux-Arts de Madrid d’où il sera renvoyé. Il fait alors la connaissance du poète Federico García Lorca et du futur cinéaste Luis Buñuel, tandis qu’il rencontre Pablo Picasso à Paris en 1926 et produit La Corbeille de pain. Il intègre, grâce à Joan Miró, le groupe des surréalistes avec André Breton à leur tête. Paul Eluard lui rend visite avec sa femme Gala à Cadaqués durant l’été 1929. C’est le coup de foudre et Gala devient sa compagne et sa muse de toujours. L’année suivante, L’Âge d’or, film réalisé avec Luis Buñuel après Un chien Andalou, passe en exclusivité à Paris et les Éditions Surréalistes publient son livre La Femme visible.
Dans les années 1930, ses expositions individuelles se succèdent (en 1933 à New York) où sont exposées les toiles comme Le grand Masturbateur ou encore La Persistance de la mémoire. En 1938, il rencontre Sigmund Freud et, l’année suivante, il signe les costumes et les décors pour le ballet Bacchanale au Metropolitan Opera House de New York. Peu de temps après, André Breton l’évince du groupe surréaliste. Dalí s’installe alors aux États-Unis durant la Seconde Guerre mondiale. Le musée d’Art moderne de New York réalise sa première exposition rétrospective en 1941. Dalí publie son autobiographie La Vie secrète et additionne les collaborations pour des décors de ballets.
En 1945, il conçoit les passages oniriques du film d’Alfred Hitchcock La maison du docteur Edwards et, l’année suivante, c’est Walt Disney qui l’engage pour Destino. Le tournant des années 1950 est marqué par sa période mystique et « nucléaire », où les thèmes religieux et scientifiques sont prépondérants. Son Manifeste mystique en est le miroir. Sa créativité ne tarit pas dans les années 1960 et 1970 : illustrations, décors, costumes, sculptures, bijoux, Dalí est insatiable et fantasque. La mort de Gala, en 1982, sonne le glas de cette grandiose activité. Meurtri par l’incendie de sa maison, affaibli par un cœur de plus en plus fragile, il quitte ce monde à Figueras en janvier 1989.
Livre : Grenier Catherine, Salvador Dalí. The making of an artist, Flammarion, 2012.
Film : Lévy-Kuntz François, Salvador Dalí : Génie tragi-comique, Centre Pompidou, 2012.
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