Les tribunes

Titre Les tribunes
Colloques « Faire monde(s). Mondialisations du sport et olympisme »
et « D’autres corps, d’autres jeux » Groupe de recherche Achac

Colloques « Faire monde(s). Mondialisations du sport et olympisme » et « D’autres corps, d’autres jeux »

Groupe de recherche Achac

Colloques « Faire monde(s). Mondialisations du sport et olympisme »
et « D’autres corps, d’autres jeux » Groupe de recherche Achac

Le congrès « Faire monde(s). Mondialisations du sport & olympisme » organisé par les laboratoires de l’Université Paris Nanterre, l’ISP et l’IDHE.S et le colloque « D’autres corps, d’autres jeux » organisé par La Société Francophone de Philosophie du Sport et l’Institut des Sciences du Sport Santé de l’Université Paris Cité font partie des grands rendez-vous de la recherche organisés autour des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 en partenariat avec le Groupe de recherche Achac. Déployés sur plusieurs jours, ces deux colloques proposent des programmes riches mêlant sports, sciences sociales, géopolitique ou encore philosophie. La diversité des intervenants fait la force de ces programmations, ainsi il sera possible d’échanger avec des spécialistes venant d’horizons disciplinaires différents. Pour en savoir plus sur l’histoire, les enjeux et l’évolution des Jeux Olympiques et Paralympiques, nous vous proposons, cette semaine, en tribune la présentation de ces deux colloques, partenaires également du colloque international « Olympisme, une histoire du monde » organisé par le Groupe de recherche Achac le 11 juin 2024 au Palais de la Porte Dorée.

« Faire monde(s). Mondialisations du sport et olympisme »

Le 27e Congrès international du Comité Européen d’Histoire du Sport (CESH) - European Committee for Sports History (CESH), organisé du 4 au 6 juin 2024 par deux laboratoires de l’Université Paris Nanterre : l’ISP et l’IDHE.S, souhaite interroger la fabrication des mondes du sport à partir de la relation que le sport et l’olympisme entretiennent avec les mondialisations.

Alors que le mot « mondialisation » fait son entrée dans la langue française au début des années 1980, il est utilisé pour la première fois sous la plume de Pierre de Coubertin, dans un article du journal Le Figaro, intitulé « Le flambeau à sept branches », daté du 13 décembre 1904 (Capdepuy, 2014 ; Markovits, Singaravélou, Todd, 2021). À ce titre, le sport apparaît bien comme un acteur précoce de la mondialisation, dans sa dimension culturelle bien avant de s’inscrire dans la logique économique du phénomène.

Bien que fondée sur les interactions de plus en plus nombreuses et rapides entre les individus, les sociétés humaines, les entreprises, les États et ONG, la mondialisation du sport n’a pas pour seul effet l’uniformisation des pratiques culturelles, des techniques et des valeurs qui leur sont associées (Sudre et Genty, 2014). Elle ouvre également sur des relations d’interdépendance, d’adaptation des caractéristiques globales aux exigences du local (glocalisation) (Harvey, 2013 ; Falcous & Maguire, 2006), de reconfiguration, de résistance, et d’appropriations différenciées par des acteurs aux ambitions et ressources variées (Heinmann, 2010).

Celles-ci suscitent des questionnements par la mise en avant des tensions entre les réalités locales et les tendances globales. Autant de questions que regroupent les axes thématiques du congrès pour améliorer notre compréhension des interactions des individus et des collectifs façonnant des mondes plus ou moins interdépendants, dont les dynamiques rythment les mondialisations du sport et de l’olympisme (Young, Wamsley, 2005).

Le programme est à découvrir prochainement ici.

 

 « D’autres corps, d’autres jeux » 

La Société Francophone de Philosophie du Sport et l’Institut des Sciences du Sport Santé de l’Université Paris Cité, avec le soutien de l’European Assocation for the Philosophy of Sport et de toutes les universités et laboratoires partenaires, organisent le colloque « D’autres corps, d’autres jeux » les 12 et 13 juin 2024 à l’UFR Staps de l’Université Paris Cité, 40 jours avant l’ouverture des JO (et juste après le grand colloque organisé le 11 juin au Palais de la Porte Dorée).

Ce colloque constituera une occasion unique d'identifier les écarts qui existent entre le savoir/dire et la pratique/faire, entre les discours et les actions, en accord avec les principes de l'olympisme. Comment les principes olympiques ont-ils évolué depuis le discours de Pierre de Coubertin du 25 novembre 1892, prononcé à la Sorbonne à Paris, lors de la célébration du cinquième anniversaire de l'Union des Sociétés Françaises de Sports Athlétiques ? Et que signifient encore ces principes olympiques pour la pratique sportive d'aujourd'hui ?

Ce colloque sera l’occasion d’ouvrir un dialogue entre le passé, le présent et l’avenir de l’olympisme. Il vise à mettre en lumière les implications, à la fois sociales et politiques, des ruptures et des continuités dans le développement historique des principes olympiques, et leur impact sur les personnes et les institutions qui, d’hier à aujourd’hui, ont œuvré à l’émergence et à l’évolution de ces principes fondamentaux. L’objectif principal du colloque est d’identifier les moments décisifs et les moments d’incertitude qui marquent l’histoire disruptive du CIO et de ses Comités Nationaux Olympiques face à l’histoire des Fédérations Sportives Internationales et de leurs Fédérations Nationales. Pierre de Coubertin (Hirtler, 2016) et Alice Milliat (Leigh, Bonnin, 1977) sont deux figures inspirantes qui serviront de repères iconiques pour mieux comprendre la manière dont les nouvelles alliances favorisent la mise en place de réseaux d’hommes et de femmes pour développer le dialogue et la controverse entre des institutions sportives aux finalités différentes.

Lors de ce colloque, nous souhaitons présenter des grilles de lecture contemporaines des phénomènes qui font de Paris 1924, à la fois un héritage de 1894 et un prélude à Paris 2024 (Terret, 2023). Cette perspective est aussi l’occasion de regarder comment les principes du renouveau des Jeux olympiques modernes, de 1894 à 2024, témoignent d’une succession d’événements qui permettent aux pratiques sportives de contredire régulièrement un ordre social et d’agir comme un négatif idéologique sur lequel se projette un idéal issu de la société mais que celle-ci s’avère incapable de réaliser elle-même (Jeu, 1987).

Le programme est disponible ici.