Editeur/Partenaire : Groupe de recherche Achac
Pour la première fois en Belgique, va être présentée l’exposition Zoos humains. L’invention du sauvage du 16 septembre au 23 décembre 2016, créée par la Groupe de recherche Achac, en partenariat avec la Fondation Lilian Thuram qui a pour objectif d’éduquer contre le racisme. Ces derniers ont réalisé l’exposition et l’ont spécialement enrichie d’affiches, d’objets, de photographies, à l’occasion de son installation à La Cité Miroir à Liège. Cette exposition, sous des formes diverses, a déjà été présentée en France (au musée du quai Branly notamment), en Guyane, en Californie, en Côte d’Ivoire, en Allemagne et en Suisse.
Pendant près de cinq siècles, l’industrie de l’exhibition humaine va fasciner plus de 1 milliard 400 millions de visiteurs et va montrer en spectacle entre 30 et 35 000 figurants dans le monde entier. Ces mises en scène, premiers contacts visuels entre les cultures, ont tracé une frontière et une hiérarchie entre prétendus « civilisés » et prétendus « sauvages » dans les esprits en Occident. À travers Zoos humains, les spectateurs appréhendent comment se sont installés les préjugés racistes au temps des grands empires coloniaux. Le racisme est avant tout une construction intellectuelle. L’exposition invite chacun à prendre conscience que l’Histoire nous a conditionnés, de génération en génération, à nous voir avant tout comme Noirs, Blancs, Maghrébins ou Asiatiques.
En proposant cette thématique, le Centre d’Action Laïque de la Province de Liège asbl et l’asbl MNEMA souhaitent mettre en lumière cette réalité historique et permettre une réflexion sur notre propre héritage intellectuel. Il nous paraît important de comprendre comment nos préjugés se sont mis en place pour pouvoir les déconstruire. Nos sociétés doivent apprendre l’idée pourtant simple que la couleur de la peau, le genre, la religion ou la sexualité d’une personne ne détermine en rien son intelligence, la langue qu’elle parle, ses capacités physiques, sa nationalité, ce qu’elle aime ou déteste. Chacun de nous est capable de croire à n’importe quoi, le pire comme le meilleur.