Bibliographie

Bancel Nicolas, Thomas David, Thomas Dominic,<i> L’invention de la race. Des représentations scientifiques aux exhibitions populaires, </i>Éditions La Découverte, 2014.

Bancel Nicolas, Thomas David, Thomas Dominic, L’invention de la race. Des représentations scientifiques aux exhibitions populaires, Éditions La Découverte, 2014.

Cet ouvrage avance qu’à partir d’une origine européenne, l’idée de race s’est étendue à tout l’Occident, mais aussi au Japon, à la Corée et à une partie de la Chine. Les théories sur les hiérarchies raciales ont influencé les spectacles ethniques (dont les zoos humains), les expositions internationales et coloniales, la photographie ou les collections ethnographiques.

Bancel Nicolas, Thomas David, Thomas Dominic, <i>The invention of Race : Scientific and Popular Representations</i> , Routledge Studies Cultural History, 2014.

Bancel Nicolas, Thomas David, Thomas Dominic, The invention of Race : Scientific and Popular Representations , Routledge Studies Cultural History, 2014.

This edited collection explores the genesis of scientific conceptions of race and their accompanying impact on the taxonomy of human collections internationally as evidenced in ethnographic museums, world fairs, zoological gardens, international colonial exhibitions and ethnic shows.

Taylor Adam, « Norway’s infamous ‘human zoo’ was a travesty in 1914. Here’s why it was brought back in 2014 »,<i> Washington Post,</i>  mai 2014.

Taylor Adam, « Norway’s infamous ‘human zoo’ was a travesty in 1914. Here’s why it was brought back in 2014 », Washington Post, mai 2014.

Sometimes, you hear about the controversy surrounding something before you actually hear about the thing itself. Such was the case with European Attraction Limited, an art exhibition that opened in Oslo, Norway, last week. Given the history that inspired European Attraction Limited, the controversy isn’t that surprising. It goes back to 1914, when Kongolandsbyen (« The Congo Village ») was a central part of Oslo’s World Fair celebrations. The attraction brought 80 Africans from Senegal (purportedly from the Congo) to the Norwegian capital in what has been described as a « human zoo. » The men and women wore traditional clothes and lived in specially created huts. It was apparently a big hit, helping to bring 1.4 million people to the world fair celebrations and described as « exceedingly funny » by Norway’s newspaper of record, Aftenposten.

Liens: www.washingtonpost.com

Blanckaert Claude, <i>La Vénus hottentote entre Barnum et Muséum,</i> Muséum National d’Histoire Naturelle, 2013.

Blanckaert Claude, La Vénus hottentote entre Barnum et Muséum, Muséum National d’Histoire Naturelle, 2013.

Originaire du cap de Bonne-Espérance, la Vénus hottentote, de son vrai nom Sarah Baartman, fut présentée au public comme le plus merveilleux phénomène de la nature dès son arrivée à Londres en 1810. Affublée d’un fessier hors de proportion (stéatopygie), elle fut ainsi chosifiée comme monstre de son vivant. A partir de septembre 1814, elle défraya la chronique parisienne avant de mourir dans les derniers jours l’année suivante. Son corps, entièrement moulé puis disséqué au Jardin des plantes, allait un temps rejoindre les collections d’anatomie comparée du Muséum national d’Histoire naturelle.

Bogdan Robert,<i> La fabrique des monstres ; les États-Unis et le freak show (1840-1940), </i>Alma Éditeur, 2013.

Bogdan Robert, La fabrique des monstres ; les États-Unis et le freak show (1840-1940), Alma Éditeur, 2013.

De 1840 à 1940, le spectacle des freaks – les difformes, les « erreurs de la nature » – connut une vogue particulière aux États-Unis. Outre les nains, les siamois, les femmes à barbe et autres curiosités, les Peaux-Rouges sont exhibés puis les sauvages et autres peuples exotiques. Barnum en fit l’une de ses grandes attractions : musée des horreurs, parade monstrueuse voire, plus souvent encore « sideshow » (ménagerie humaine installée en marge des cirques)… Se plongeant dans les archives du Cirque américain – grandes machines ou petits spectacles itinérants – Robert Bogdan étudie cette fabrique des monstres qui produisit tout un imaginaire, très lucratif.

Hodeir Catherine, Michel Pierre,<i> L’Exposition coloniale de 1931</i>, André Versaille, 2011.

Hodeir Catherine, Michel Pierre, L’Exposition coloniale de 1931, André Versaille, 2011.

De mai à octobre 1931, à l’est de Paris, s’installe dans le bois de Vincennes la grande fête de l’imaginaire colonial. Un décor de pagodes, de temples indochinois, de cases africaines, de minarets arabes et de murailles sahéliennes. Un théâtre de figurants piroguant sur le lac Daumesnil, servant dans des cafés maures, dansant pour des publics émoustillés. Une féerie de l’eau et de la lumière qui découpe, le soir venu, coupoles et tours, en silhouettes magiques. A l’invitation de la France et sous l’égide du maréchal Lyautey, les puissances coloniales (sauf la Grande-Bretagne) présentent, exposent et rivalisent d’exotisme ludique et de scénographie didactique. Des millions de visiteurs se pressent à la rencontre de cette planète rêvée où l’Occident se mire.

« Exhibitions, l’invention du sauvage » : comment les zoos humains ont conditionné notre vision de « l’autre »<i> Le Nouvel Observateur</i>, novembre 2011.

« Exhibitions, l’invention du sauvage » : comment les zoos humains ont conditionné notre vision de « l’autre » Le Nouvel Observateur, novembre 2011.

La Vénus hottentote, cette femme sud-africaine exhibée en Europe, et notamment à Paris, pendant des années, en est le symbole le plus frappant. Africains, Inuits ou personnes souffrant de malformations, pendant près de cinq siècles, des êtres humains ont été montrés sur des estrades, dans des foires et des pseudo-reconstitutions de leur milieu naturel. Plus de 35.000 « exhibés » ont ainsi été vus par plus d’un milliard de personnes entre 1800 et 1958, principalement en Europe. Quelque 600 peintures, sculptures, photographies, affiches et films retracent, à partir de mardi, l’histoire de ce phénomène, dans l’exposition « Exhibitions, l’invention du sauvage » au musée du quai Branly à Paris.

Lien internet : tempsreel.nouvelobs.com

Zeitoun Charline, Testard-Vaillant Philippe, Cailloce Laure,<i> Aux origines du racisme,</i> journal du CNRS, décembre 2011.

Zeitoun Charline, Testard-Vaillant Philippe, Cailloce Laure, Aux origines du racisme, journal du CNRS, décembre 2011.

Le numéro du mois de décembre 2011 du Journal du CNRS édite un numéro spécial sur le racisme, des premières théories scientifiques du XIXe siècle issues de l’anthropologie, aux luttes anti-raciste contemporaines, avec pour dénominateur commun les exhibitions humaines. Dans ce numéro, vous trouverez des articles sur les zoos humains, la notion de race humaine confrontée à la science, le nouveau visage du racisme et un entretien avec Lilian Thuram.

Lien internet: CNRS Journal

Sandrel Carole, <i>Vénus & Hottentote, Sarah Baartman,</i> Edition Perrin, 2010.

Sandrel Carole, Vénus & Hottentote, Sarah Baartman, Edition Perrin, 2010.

Qu’avait-elle de si particulier, Sarah Baartman, femme khoi d’Afrique du Sud, pour qu’au début du XIXe siècle, on l’exhibe comme un animal dressé, dans les foires et au Muséum, devant les badauds d’Angleterre et de France ? Il ne s’agissait pas seulement de l’attraction de ses fesses aux dimensions exceptionnellement généreuses, prodige de la nature aux yeux des savants et bateleurs, mais de particularités intimes qu’elle se refusa à dévoiler jusqu’à sa mort. Alors seulement l’éminent Georges Cuvier, père de la paléontologie, put les examiner, après prélèvements, et sans état d’âme, comme en témoigne son rapport d’autopsie qui, pendant longtemps, ne choqua personne.

Daeninckx Didier, Emmanuel Reuzé, <i>Cannibale Album,</i> Atmosphères, 2009.

Daeninckx Didier, Emmanuel Reuzé, Cannibale Album, Atmosphères, 2009.

Exposition coloniale de 1931, à Paris… Des dizaines de Kanak, présentés comme des « Anthropophages », sont la principale attraction du pavillon de la Nouvelle-Calédonie. Soudain, le directeur de l’exposition décide de les échanger contre des crocodiles allemands… Écrit pour le 150e anniversaire de l’abolition de l’esclavage, et maintenant adapté en bande dessinée, ce récit, inspiré d’une histoire vraie, montre les dérives d’un système colonial à son apogée.

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