Fils du grand réalisateur de cinéma, Jules Dassin, et d’une violoniste, Béatrice Launer, les talents artistiques de Joe Dassin s’épanouissent, très jeune, dans cette famille où le cinéma et la musique font bon ménage. Né à New York le 5 novembre 1938, Joe Dassin s’essaye dès son plus jeune âge au piano et à la guitare. Installée aux Etats-Unis, dans les années 1940, la famille est cependant obligée de fuir le pays alors en pleine paranoïa maccarthyste. Exilé, avec le reste de la tribu Dassin, Joe passera donc sa jeunesse dans divers pays européens, la Suisse, l’Italie, la France, avant de retourner outre-Atlantique pour y faire ses études supérieures.
C’est pourtant en France, où il est revenu et où il travaille notamment avec son père au début des années 1960, que commence sa carrière de chanteur. Démarrée en douceur en 1964, celle-ci décolle avec son premier succès, Les Dalton, en 1967. À partir de cette date, Joe Dassin, qui est devenu « l’homme au costume blanc », enchaîne les tubes : La Bande à Bonnot, Siffler sur la colline et Ma bonne étoile en 1968 ; Les Champs-Élysées — succès international — en 1969 ; L’Amérique — devenue sa chanson de référence — et Cécilia, en 1970 ; Si tu t’appelles mélancolie, en 1974… En 1975, Joe Dassin sort ce qui reste, encore aujourd’hui, le plus gros succès commercial et public de sa carrière L’Été indien. Cette chanson en fera incontestablement une star française et internationale.
Suivront cinq années « en dents de scie », notamment en France, ponctuées cependant encore de beaux succès à l’image de son album, Le jardin du Luxembourg, sorti fin 1976, avec ses singles Et l’amour s’en va (1976) et Le Dernier Slow (1979). Fragile du cœur, Joe Dassin meurt d’un infarctus, le 20 août 1980, à l’âge de 41 ans. En seize ans de carrière (1964-1980), celui qui a vendu plus de cinquante millions de disques dans le monde s’est imposé comme un monument de la variété française et mondiale.
Livre : Panerai Damien, Joe Dassin, une histoire vraie, City, 2010.
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