Issu d’une famille d’industriels, Jacques Brel est né le 8 avril 1929 en Belgique. À l’école, il ne se passionne que pour ses cours de français qui lui serviront à l’écriture de poèmes et à la création d’une troupe de théâtre. Devenu adulte, son père lui trouve une place comme ouvrier, mais lui ne souhaite qu’une chose : devenir chanteur. Malgré la désapprobation de ses parents, il propose même ses propres compositions lors de ses premiers concerts.
Ne rencontrant pas le succès en Belgique, il débarque à Paris, en 1955, pour tenter sa chance. Il enchaîne les concerts et se fait remarquer. Il fait alors la connaissance de Juliette Greco et d’autres grandes figures de la musique parisienne. En 1956, Jacques Brel enregistre son premier succès, Quand on n’a que l’amour : une consécration qui lui ouvre les portes de sa carrière musicale. Fidèles à ses musiciens, il compose la plupart de ses titres avec son pianiste François Rauber. Après les années de « galérien des galas », il rencontre enfin son public. À Bobino, en 1959, il chante pour la première fois Ne me quitte pas et La Valse à mille temps. Les titres phares suivent avec Les Bourgeois et Madeleine en 1962, Les Vieux et La Fanette en 1963, Amsterdam en 1964, Ces gens-là en 1965… Malgré la richesse de ses textes, il refuse d’être considéré comme poète et se revendique chansonnier. L’humilité et l’énergie qu’il déploie lors de ses concerts contribuent à la fidélité du public.
Pourtant, en 1966, il fait ses adieux à la scène après un incident. Alors qu’il se produit en concert, il double un couplet dans la chanson Les Vieux. En grand perfectionniste, Jacques Brel refuse de tricher et décide d’arrêter ses prestations scéniques. Homme de parole, il continuera cependant d’honorer ses contrats jusqu’en 1967. Il poursuit néanmoins l’écriture de chansons, notamment Vesoul en 1968. Il s’essaie au théâtre en mettant en scène L’Homme de la Mancha cette même année. C’est aussi l’occasion d’une carrière au cinéma, avec notamment un rôle dans le film de Claude Lelouch L’aventure c’est l’aventure en 1972. Au cours de ce tournage, il rencontre celle avec qui il passera ses dernières années sur les îles Marquises. Son dernier album, en 1976, porte leur nom : c’est un grand succès. À sa mort, le 9 octobre 1978, Georges Brassens le considère comme « l’homme le plus important qui soit pour la chanson française ».
Livre : Robine Marc, Grand Jacques, le roman de Jacques Brel, préface de Pierre Perret, Chorus/éditions Anne Carrière, 1998.
Sites internet :