Memoire Combattantes

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Django Reinhardt raconté par Thomas Dutronc

Django Reinhardt, de son vrai nom Jean Reinhardt, est né dans une roulotte, le 23 janvier 1910, dans la communauté manouche, en Belgique. Son père est pianiste et violoniste ambulant. Django Reinhardt commence le violon à 5 ans et poursuit sa vie de nomade avec ses parents sur le pourtour méditerranéen avant de revenir en France à la barrière de Choisy (proche de Paris). Django Reinhardt se voit offrir un banjo-guitare pour ses 12 ans et il joue sans cesse. En 1928, alors qu’il se produit ici et là pour survivre, il est piégé dans l’incendie de sa roulotte et en sort brûlé, avec une main mutilée (il perd l’usage de deux doigts). Refusant l’amputation, son frère Joseph lui offre une guitare pour rééduquer sa main et Django Reinhardt invente une technique à deux doigts pour jouer.

En 1930, il découvre le jazz et réalise, l’année suivante, son premier disque avec Louis Vola et son orchestre. Engagé dans La Boîte à Matelots à Cannes qui ouvre une autre salle à Paris, où il se produit, il rencontre le chanteur Jean Sablon, qui lui propose une tournée, ainsi que des enregistrements. Il fait aussi la connaissance du violoniste Stéphane Grappelli, avec qui il fonde le mythique « Quintette du Hot Club de France » en 1934. La formation qu’ils montent est le premier orchestre français à cordes qui joue du jazz. La production Ultraphone publie leurs premiers enregistrements. Le groupe, qui joue dans le quartier Montparnasse, fait un tabac, attirant les plus grands musiciens de jazz comme Coleman Hawkins ou Louis Armstrong.

Le succès est au cœur de sa carrière et le jazz manouche est désormais reconnu, il enregistre de nombreux disques : Nuages (1940), La Marseillaise (1945), et joue dans toute l’Europe. Puis il part aux États-Unis où il joue avec Duke Ellington, Bill Coleman, Benny Carter, Michel Warlop, Cole Porter, Eddie South et Fats Waller, avant de revenir en France. À l’arrivée du Be-bop, il compose de nouveaux morceaux. En 1953, Eddie Barclay lui fait enregistrer huit titres, cet album sera l’un de ses disques les plus importants ; il marque les amateurs de jazz et inspire la future génération. Le 8 avril 1953, il enregistre son dernier disque. Il quitte ce monde prématurément le 16 mai 1953 à Samois-sur-Seine, frappé par une congestion cérébrale. Créateur du jazz manouche, style toujours vivant, son influence reste toujours phénoménale.

Livre : Bessières Vincent, Dregni Michael, Django Reinhardt. Le swing de Paris, Textuel, 2012.

Film : Kowalsky Olivier, Life after Django Reinhardt, Cinema Libre, 2011.

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1910-1953, Belgique

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