Iolanda Gigliotti est née le 17 janvier 1933 dans les faubourgs aux portes du Caire. Son père, d’origine italienne, était premier violon à l’Opéra de la capitale. Même si elle se produit sur scène dans le théâtre de son école, après la guerre, elle travaille dans la maison de couture Donna. Elle devient mannequin et obtient le titre de Miss Égypte 1954, puis tourne dans quelques films comme Un verre, une cigarette de Niazi Mostafa. Son rêve est de devenir actrice. A l’âge de 21 ans, elle se rend alors à Paris. Elle débute par des petits cabarets puis passe à la Villa d’Este. Elle y est repérée par Bruno Coquatrix qui lui suggère de participer à un concours à L’Olympia en présence d’Eddie Barclay et Lucien Morisse, directeur d’Europe 1. Ce dernier va alors prendre sa carrière en main.
Le 28 août 1956, Dalida sort son premier 45 tours puis un second mais il faut attendre la sortie de Bambino pour que le succès soit au rendez-vous. Lucien Morisse lui fait ensuite enregistrer de nouveaux titres comme Come prima, Gondolier, J’ai rêvé, Les Enfants du Pirée, Romantica qui la propulsent au rang de vedette. Avec l’arrivée en France de la jeune génération yéyé, Dalida doit se renouveler. Elle chante alors T’aimer follement et Itsi bitsi petit bikini, Chaque instant de chaque jour, Il Silenzio. Durant cette période, elle joue dans L’Inconnue de Hong Kong de Jacques Poitrenaud avec Serge Gainsbourg. En 1965, elle devient la chanteuse préférée des Français. Elle revisite Avec le temps de Léo Ferré, Je suis malade de Serge Lama ou Il venait d’avoir 18 ans. Elle chantera tout de même ses grands succès comme Paroles… Paroles… ou Gigi l’Amoroso. Avec ce titre, elle est numéro un dans douze pays. Durant ces années, elle se produit à trois reprises à L’Olympia (1971, 1974 et 1977).
En 1975, c’est l’arrivée du disco. Elle produit alors son album Coup de chapeau au passé avec les titres J’attendrai ou encore Laissez-moi danser. Puis elle renoue avec ses racines et chante Salma ya salama qui devient un tube planétaire, chanté en français, en arabe égyptien, en italien et en allemand. En 1986, elle tourne dans le film de Youssef Chahine, Le Sixième jour. Elle se produit en avril 1987 en Turquie. Mais, trop malade, elle se suicide le 2 mai 1987. Trente ans après sa mort, les chansons de Dalida font toujours autant recette et ses disques sont vendus à des millions d’exemplaires.
Livre : Lelait David, Dalida, d’une rive à l’autre, Payot, 2012.
Film : Kohly Philippe, Dalida, le grand voyage, Orlando Productions, 1997.
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